Maladie de Lyme, une menace sérieuse

2 avril 2018

Depuis que le loup a disparu du Bourbonnais, la menace la plus dangereuse est sans doute la tique. Avec le retour du printemps et jusqu’à la fin de l’automne, il convient d'être très vigilant lors des sorties en forêt.

Chaque année entre 12 000 et 15 000 personnes sont touchées par cet acarien qui se nourrit de leur sang...

Conseils

En premier lieu, il est fortement conseillé de porter des vêtements couvrants (évitez les shorts !), des bottes ou des guêtres - on les trouve notamment dans les magasins de sport et aussi sur Internet pour une vingtaine d'euros - qui recouvrent le haut de la chaussure.

Il existe également un fabricant français de chaussettes imprégnées de répulsif anti-tiques dont le principe actif est garanti au-delà de la durée de vie des demi-bas anti-tiques ( http://www.labonal.fr/ ). Les chasseurs, les pêcheurs, les militaires, les forces de l'ordre, les bûcherons connaissent depuis longtemps l'efficacité de cette protection.

Deuxième conseil primordial : Le soir d’une sortie dans la nature, il convient également de pratiquer une inspection complète du corps : une tique enlevée dans les 24 heures est en effet moins nocive.

On estime que 20 % des tiques sont porteuses de la Borrelia, responsable de la Borréliose.

Des régions sont plus touchées que d’autres en France, en particulier l’Est de la France et maintenant le plateau de Millevaches. Dans le Puy-de-Dôme, le secteur des Combrailles est plus infesté que le Livradois.

des signes préoccupants

En réalité, on sait encore peu de choses sur ce fléau et en particulier sur son traitement !

Pour enlever une tique : il faut se procurer en pharmacie un tire-tique (sorte mini-pied de biche) et l’enlever en tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre comme pour dévisser.

Puis, appliquer sur la plaie un désinfectant ( par exemple le Tictox*).

Lors d’une piqûre, la présence de l’érythème migrant signifie que la maladie de Lyme est contractée, mais l’absence ne veut pas dire que la bactérie soit absente.

En effet, il y a plusieurs bactéries responsables de la maladie de Lyme et donc plusieurs formes possibles :

La plus courante se manifeste par des douleurs articulaires de type arthrite et paralysie,
Ensuite elle peut prendre la forme d'une méningite,
Enfin, il peut advenir qu'elle se complique en accident cardiaque.

symptômes et tests

La liste des symptômes est très longue sachant que certaines formes ne sont pas connues et peuvent même toucher le foie. D'autant que la profession médicale est divisée sur le sujet. Reste que les choses bougent.

La sérologie Lyme imposée par les autorités de santé en France se fait actuellement en deux temps : test ELISA (en Anglais enzyme-linked immunosorbent assay) qui est inefficace, puis test Western Blot de confirmation qui est a priori la seule sérologie fiable.

Seulement, on ne peut demander le test Western Blot que si on n’est pas positif au test ELISA. Il faut encore savoir que le Western Blot ne permet pas non plus une détection à 100% et que seul l'examen clinique, c'est-à-dire l'étude précise des symptômes, permet de poser un diagnostic fiable.

Or, seul un médecin connaissant très bien la maladie de Lyme sera à même de poser ce diagnostic.

Dans un deuxième temps, il procédera à la « mise à l'épreuve du diagnostic par le traitement », c'est-à-dire la mise en place d'un traitement d'essai qui permet d'observer les réactions et évolutions des symptômes. Des réactions Herxheimer (fièvre, sueurs, frissons, etc.) et/ou une amélioration seront la preuve de la présence de l'infection.

En général, le médecin prescrit 3 semaines d’un antibiotique puissant, tel que le doxycycline ou l'amoxicilline.