La chasse : un équilibre à conserver
Toutes les interactions entre les animaux sauvages, la forêt et l’agriculture créent un écosystème complexe qui permet une autosuffisance et une production agricole et sylvicole. Si un déséquilibre intervient, cela dérègle l’ensemble. Il est donc de notre intérêt de connaitre tous les acteurs de cet ensemble ainsi que leurs mœurs. Cela est essentiel pour produire, gérer et optimiser son bien.
La biodiversité grâce à l’équilibre Agro-Sylvo-Cynégétique
Pour un parfait équilibre Agro-Sylvo-Cynégétique, la gestion et la stabilité de la faune sauvage sont essentielles.
La dynamique des populations et la multitude des espèces en est le moteur qui permettra de créer un équilibre ! Il faut créer une symbiose entre la pérennité et la rentabilité des activités agricoles et sylvicoles. Ainsi, gérer sa forêt et aménager ses territoires passera obligatoirement par la connaissance d’un ensemble de données : la nature des sols, la présence de ligneux, de semis ligneux, de taillis sous futaie et d’essences forestières. Ces données sont tout aussi importantes que les animaux présents sur les lieux. Il est donc obligatoire, pour créer un équilibre, d’évaluer en amont si il existe : mutualisme, commencialisme, neutralisme, parasitisme, prédation ou compétition (ensemble d’interaction biologiques) entre les espèces et/ou essences.
Il sera alors possible de commencer à gérer.
Nous ne gérons bien que ce que nous connaissons bien !
Pour pouvoir définir ou anticiper une gestion d’un des trois acteurs (Agriculture – Sylviculture – Chasse), nous devons – en faisant appel à des experts ou des professionnels - analyser les conséquences des perturbations que peut engendrer la faune sur les cultures et le milieu forestier. A l’inverse, il faudra également anticiper les incidences de l’agriculture ou de la forêt sur la faune. L’influence des productions agricoles (types de cultures choisies) ou des forestiers qui choisiront (des dégagements, dépressages, favorisation de la régénération, des coupes à blanc et/ou ou des enrichissements) aura forcément un impact important sur l’ensemble !
Il est absolument primordial de connaître tout les acteurs et la multitude d’interactions possibles avant de commencer à gérer. Pour pouvoir aboutir à une production autosuffisante et durable, il va de soi que le suivi assidu et approfondi est primordial et conditionne la réussite de son projet.
Des interactions complexes
La gestion de la faune sauvage, à savoir la chasse, fait partie intégrante de la gestion forestière. En résumé : pour créer cet équilibre, nous nous devons d’avoir une vision globale. En effet, la forte population faunistique et la surexploitation agricole ou sylvicole créeraient un disfonctionnement irréfutable sur l’habitat.
L’écosystème représente en fait un assemblage d’une multitude d’acteurs qui, entre eux, créent un ensemble complexe. Au gré des objectifs que l’on se fixe, la gestion des diverses interactions est modulable.
Les modes de gestion et moyens mis en place
Pour pouvoir créer un équilibre, chaque année (par le biais de suivis et comptages et de plans de gestion), il est attribué un nombre de prélèvements autorisés sur le gibier. Grâce à l’intervention des chasseurs, l’assurance de l’équilibre Agro-Sylvo-Cynégétique est maintenue. La prédation ou déprédation ainsi que l’abroutissement, les frottis ou écorçages, forment un ensemble de pressions exercées par la faune sauvage sur la forêt. L’augmentation importante des populations de grands animaux se traduit par un impact sur les peuplement ou cultures, ce qui est préjudiciable.
Il faut absolument suivre de près la dynamique des populations et leur accroissement pour pouvoir gérer au mieux. Les chasseurs jouent un rôle essentiel pour la pérennité des essences forestières et des cultures.
Par le biais de pressions exercées avec divers moyens en fonction de la situation géographique (zone urbaines ou rurales) ou d’infrastructures routières/ferroviaires, une multitude de moyens de gestion, destruction ou décantonnement peut être mis en œuvre.
La cohésion des acteurs d'aujourd'hui participe à la forêt de demain!
Enfin, il va de soi que chaque intervenant ou producteur participe à une gestion saine et durable. Les facteurs déterminants d’une réussite sont l’union entre les acteurs que représentent les chasseurs, les forestiers et les agriculteurs.
L’impératif pour la forêt de demain est la cohésion d’aujourd’hui.