Travaux préparatoires à la plantation

Dans le cadre d’un boisement de terre agricole, d’un reboisement suite à une coupe de bois arrivés à maturité, de problèmes sanitaires, d’évènements climatiques ou incendies, il est important de bien définir au préalable la technique de préparation du sol la plus adaptée.

Ce choix réalisé par le maître d’ouvrage et ou son maître d’œuvre, doit être défini en fonction de différents critères comme la nature du sol, les essences plantées, les accès, le relief, la trame de plantation, l’impact paysager...

Ces travaux visent à favoriser l’installation des plants, faciliter les entretiens futurs et obtenir un gain en production et économique.

Labour en plein ou sur la ligne de plantation :

Fréquemment utilisé dans le cadre d’un boisement, il peut être utilisé après une coupe rase mais nécessite un dessouchage au préalable.

Ce labour généralement réalisé avec une charrue doit être suffisamment profond, un minimum de 30 cm est requis.

Il doit être réalisé sur sol sec surtout en présence d’argile, et suffisamment tôt pour qu’il n’y ai plus de motte au moment de la plantation.

Un sous-solage sur la ligne de plantation peut être réalisé en complément et en profondeur, permettant une meilleure prospection des racines et afin de faire disparaître d’éventuelles poches d’air.

 Le Broyage en plein :

Le broyage, nettoie la parcelle dans son intégralité et arrase les souches permettant la mécanisations des entretiens futurs.

Un des avantages du broyage en plein est le maintien de la matière organique au sol, il respecte l’humus et la microfaune, tempère les écarts de températures et limite les risques d’incendies.

 Cette opération pourra être couplée à un sous-solage ou une ouverture de potets à la pelle mécanique pour éviter l’implantation des plants dans le mulch créé par le broyage.

Les limites du broyage sont  :

- le relief car la pente doit être inférieure à 25 - 30 %,

- il retarde la régénération naturelle et les coûts sont importants.

 Rangements des rémanents en andains

Cette technique consiste à regrouper les bois qui n’ont pas de valeur marchande restants au sol après une exploitation forestière.

Ces andains doivent être rectilignes, dans le sens de la pente et espacés de 15 mètres environ, facilitant la circulation des engins.

 Cette opération se réalise avec un godet râteau, outil adapté qui évite le décapage de l’humus et de l’ horizon de surface du sol, afin de conserver les éléments minéraux concentrés dans les branches.

Seuls inconvénients de cette pratique :

- la matière organique est concentrée à l’emplacement des andains,

- les andains sont très longs à se décomposer et peuvent avoir un impact paysager.

Ouverture mécanique de potets travaillés:

La technique du potet travaillé consiste à décompacter à chaque emplacement des futurs plants un volume de terre d’environ 1m3 à l’aide d’un godet, d’une dent ou d’une tarière.

 Il faut veiller à conserver la bonne structure du sol, elle favorise le développement racinaire, et permet une meilleure reprise des plants.

Cette opération est souvent associée à un rangement de branche, un broyage…

Il est également possible de ne pas envisager de travaux avant la plantation favorisant le retour des éléments au sol, limitant l’impact paysager, l’érosion  et le tassement des sols. Un potet travaillé manuel à la pioche devra alors être réalisé sur environ 40 cm de côté et 30 cm de profondeur. Les principaux inconvénients sont la gêne à la circulation et aux entretiens futurs ainsi que le risque d'incendie. 

Le choix de la technique de préparation du terrain avant plantation présente différents avantages et inconvénients, doit être adaptée à chaque situation et doit préserver au mieux la structure du sol forestier constitué.