Forestière du Tarn : présentation

3 octobre 2022 écrit par Stéphanie Bonnet

Président du groupe Forestière du Tarn, Jérémie Salvador a construit sa carrière au sein de la filière bois. Aujourd’hui son objectif est de consolider le consortium Forestière du Tarn, constitué avec des acteurs locaux bien implantés en Occitanie.

A 36 ans, Jérémie Salvador peut se targuer d’une belle expérience au sein de la filière bois en ayant gravi peu à peu tous les échelons. Tout d’abord en apprentissage au lycée forestier du Haut Languedoc à Saint-Amans-Soult, il y obtiendra sont BEP, Bac Pro et BTS forestier. Il travaille rapidement et obtient un poste d’attaché commercial chez Brassac Industries. Il en deviendra le Directeur Général quelques années plus tard. Par la suite cadre-dirigeant de la société de transformation de bois Neofor, puis Conseil indépendant dans la commercialisation du bois avec sa société LAJAS, Jérémie Salvador a créé en 2021 Forestière du Tarn accompagné d’hommes ancrés dan leur territoire et aux valeurs communes.

Forest Time souhaitait en savoir un peu plus sur Forestière du Tarn et son fonctionnement en échangeant quelques instants avec son président Jérémie Salvador.

Quelle est l’histoire de Forestière du Tarn ?

L’histoire du groupe a commencé en 2021. Nous avons tout d’abord créé un consortium constitué de La Tarnaise des Panneaux (fabricant de panneaux de particules), de la scierie familiale SEB (Société Européenne du Bois) gérée par les frères Chabert, de CBois à Poussan (entreprise de rabotage) et bien sûr de ma société : LAJAS.

Début 2022, Occitarn Bois (société spécialisée dans l’achat et la vente de bois en Occitanie basée près de Castres) a rejoint le groupe ainsi que le groupe Sud Abiès (consacré à la gestion et à l’exploitation de forêts mais aussi à la commercialisation du bois) avec notamment sa filiale Scierie Vieu.

Un large panel d’actionnaires permet de consolider Forestière du Tarn :

  • La famille Inard à Carcassonne. La scierie Inard Bois est spécialisée dans le négoce de matériaux de construction bois ;
  • La famille Aussenac dont l’activité est tournée vers le négoce de bois ;
  • L’exploitant forestier Forest Energie
  • La société WOODCHAIN à Perpignan spécialisation dans l’exportation de produits issus du bois.

Pourquoi une holding ?

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin

Nous souhaitons être un véritable acteur indépendant de la filière bois du sud de la France. Notre objectif est d’ailleurs de consolider encore l’activité dans le Tarn et dans le Sud-Aveyron. Nous sommes plus forts avec des acteurs locaux qui connaissent parfaitement leur territoire et les enjeux économiques. En regroupant industriels locaux et des indépendants de la filière bois, nous souhaitons prendre notre place dans la première et deuxième transformation du bois, peser dans la balance tout en gardant un esprit familial aux valeurs ancrées.

En partant de la gestion forestière jusqu’à la vente du produits finis, nous maitrisons ainsi toute la chaine de la première et deuxième transformation du bois tout en gardant un ancrage local, ce qui est primordial pour nous tous et l’ensemble des sociétés que nous regroupons.

L’important est également de garder notre identité, c’est ce qui se passe dans les filiales de Forestière du Tarn.

Quels sont les objectifs de Forestière du Tarn à moyen et long terme ?

Nous souhaitons nous consolider dans ce secteur. Cela passe par de l’acquisition de forêt mais également le développement de projets internes. L’intérêt du groupe est de proposer une offre qui couvre l’ensemble de la filière bois tout en conservant pour chaque société, sa propre identité. C’est ce qui fait notre force.

Dans les 10 ans à venir, nous souhaitons être le maillon fort du secteur localement. Proposer de la gestion forestière, du reboisement....jusqu’à la vente de produits finis. Nous souhaitons poursuivre notre croissance externe mais toujours en local.

Participer à un cycle court et vertueux dans la commercialisation du bois est pour le groupe un principe fondamental. Nous sommes également dans un positionnement RSE. Nous ne pouvons ignorer les enjeux environnementaux, sociaux, économiques et éthiques qui émergent dans nos activités économiques.

Où se situent vos clients ?

Au niveau national mais également international. Nos ventes sont diversifiées sur des produits à forte valeur ajoutées. Il est important de proposer un maximum de valeur ajoutée. C’est tout l’intérêt du groupe. Chaque société est spécialisée dans un domaine de la filière bois mais nos implantations sont proches géographiquement. Le chainage est logique et la mutualisation de nos moyens nous permet d’aborder l’international.

Et la concurrence elle est bien présente ?

Oui bien sûr, dans des domaines très scindés : la gestion forestière est par exemple assurée par des coopératives, des experts indépendants, les scieries sont présentes et les produits finis sont proposés par des sociétés concurrentes à Forestière du Tarn mais la force de notre groupe c’est d’être ensemble pour proposer tout ce panel d’offres.

Par exemple, les compétences et le savoir-faire de la Scierie Vieu sont mutualisés pour aborder le marché « armés ».

La relation entre les hommes du groupe semble être forte

Elle l’est. L’échange est riche et stimulant. Aujourd’hui je suis très satisfait de la relation qui s’est tissée entre toutes les filiales et les hommes qui les font tourner.

Le Job désormais, c'est de consolider tout cela !

Qu’en est-il de la matière première bois ? Quel avenir pour le secteur ?

La forêt en France de manière générale a connu beaucoup de dégradations entre 2000 et 2009 notamment à cause des tempêtes. Des coupes rases ont également été opérées. Les effets des sécheresses ne tardent pas à se faire sentir. On constate des dégâts sur les reboisements de Douglas. On est dans l’attente de voir les réactions du massif suite à la sécheresse de l’été 2022.

Nous avons du potentiel en bois sur le secteur mais il faut faire attention à la consommation car on sent des tensions. Notre priorité est de mettre en adéquation la ressource avec les industries de la filière bois.

Le but étant de ne pas prélever  plus que la ressource ne peut nous donne. Cette ressource est en tension.

Dans notre filiale Sud Abiès, Sophie Pithon mène un travail auprès des propriétaires au niveau de leur gestion de forêt. La pédagogie est de mise.

Comment voyez-vous l’avenir de la filière bois ?

Le bois a toute sa place dans la construction

Plutôt bien, le bois a toute sa place notamment dans la construction. Toute l’incertitude se situe toutefois sur la ressource et nous devons laisser de la place à la forêt de production. Il y a beaucoup de pédagogie à faire pour aller au-delà des idées reçues.

Économie Economie de la Forêt Forestière du Tarn
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