GIVAH : La hutte de chasse qui résiste dans le temps

31 mars 2023 écrit par Stéphanie Bonnet

GIVAH, fabricant de huttes et abris de chasse en résine, nous partage sa passion pour un métier situé dans un secteur de niche : la chasse en milieu humide

Ils sont deux frères : Guillaume et Florentin Ibled installés dans le département du Nord et plus précisément à Hem, non loin de Lille, et ils fabriquent des structures sur-mesure destinées à être en partie immergées et végétalisées. Leurs clients ? Ce sont essentiellement des chasseurs, mais nous verrons que ce procédé d’isolation et d’étanchéité peut également intéresser bien d’autres secteurs.

GIVAH a été créé il y a 6 ans par Guillaume qui a très vite été rejoint par son frère Florentin pour la commercialisation. GIVAH ce sont les premières lettres des prénoms de toute sa famille : Guillaume, Isabelle, Violette, Aristide et Honoré. Des petites étoiles qui seront de bon augure pour cette entreprise qui voit son carnet de commande parfois plein plus d’un an à l’avance !

 

Découvrons plus en détail les services proposés par GIVAH, basés sur les besoins d’un loisir ancestral et transmis de père en fils : la chasse à la hutte.

Retour sur la chasse à la hutte

La chasse au gibier d’eau se pratique depuis des siècles, il s’agit d’une pratique ancestrale qui obéit à ses codes mais également à la législation mise en place autour de la pratique de la chasse et du nombre de prélèvements.

La législation française autorise la chasse au gibier d’eau à la passée à poste fixe (jusqu’à deux heures après le couché du soleil et deux heures avant le levé).

La chasse de nuit à la hutte, elle, est autorisée dans les départements où elle est considérée comme relevant d’une tradition. Ces départements sont essentiellement situés sur les axes de migration et s’entendent du Nord aux Bouches-du-Rhône en passant par la plupart des départements côtiers.

Ce type de chasse de nuit a beaucoup d’appellations différentes suivant les régions : chasse à la hutte dans le nord, chasse au gabion en Normandie et en Bretagne, la chasse à la tonne dans le Sud ou bien encore cache, cabanon, cabane, rague.. Des termes différents pour parler de la même chose : à savoir un abri de chasse qu’il s’agira de camoufler au mieux afin que le gibier ne se doute de rien....

Les huttes peuvent être flottantes quand elles sont au milieu d’un lac ou dans des zones à forte variation de niveau d’eau comme en baie ou en bord de rivière. Elles peuvent aussi être enterrées dans les zones humides comme les marais intérieurs. Il existe aussi des huttes submersibles lors des grandes marées comme en baie de Seine.

Aussi, certains chasseurs sont friands de pratiquer leur activité préférée ...de nuit ! Une hutte de chasse est homologuée pour le tir de nuit, quand possède un numéro d’immatriculation. On parle alors de « Numerus Clausus ». Il faut savoir qu’il existe en France dans les 18 000 numéros attribués à des huttes de chasse.

Il est possible de racheter un numéro et ensuite et de le réattribuer à une autre la hutte distante  de quelques kilomètres. Les numéros se vendent mais ils sont rares ! La valeur de la hutte est estimée en fonction de sa position géographique, sa superficie, son confort, sa valeur locative, sa possibilité de prélèvement de gibier à la saison.

Il s’agira d’être installé le mieux possible et c’est là que les huttes GIVAH démontrent tout leur intérêt !

Que propose la société GIVAH ?

Guillaume et Florentin Ibled fabriquent donc des structures végétalisables en résine isolée, en utilisant les mêmes matériaux que pour la fabrication d’un bateau. Il s’agit de créer un ensemble parfaitement étanche, c’est la condition première pour une hutte de chasse par exemple.

Nous créons des structures sur-mesure, je tiens à le préciser 

souligne Guillaume Ibled «  nous ne travaillons pas en série et pensons avec nos clients à l’architecture de leur abri ».

Comme dans un bateau, l’étanchéité par le dessous est primordiale et il s’avère que la technique est compliquée, il s’agit de la maîtriser. La pression de l’eau est très forte par dessous et c’est souvent par là que les fuites arrivent. Or la hutte, ou l’abri, doit perdurer dans le temps. 

D’où l’intérêt de l’utilisation de la résine qui ne demande pas d’entretien et qui résiste dans le temps. « Le bois, le métal, le béton laissent toujours, un jour ou l’autre, passer des fuites à causes de fissures qui sont alors irréparables lorsque la structure est à moitié immergée. » En effet, certaines huttes de chasse sont installées à environ 70 cm en dessous du niveau de l’eau et une fois installée elles ne sont pas déplaçables.

Deux couches de résine polyester armées de fibres et tissus de verre prennent en sandwich un panneau de mousse isolante (polyuréthane haute densité). Le polyester armé se retrouve aussi d’ailleurs dans les voitures mais également dans la fabrication de meubles (résine moulée)…

Un procédé propre à la fabrication de bateaux qui correspond parfaitement aux besoins de fabrication des huttes de chasse mais pas seulement.

Fabrication d’abris pour diverses utilisations

Guillaume et Florentin Ibled, consacrent une grande partie de leur activité à la fabrication des huttes de chasse (90 % des commandes répondent à des besoins dans le domaine). Toutefois, il leur arrive de fabriquer des caves enterrées, des abris de jardin, des bassins extérieurs ou intérieurs ou bien encore des locaux techniques pour des besoins très particuliers.

En effet, l’atelier a déjà construit pour le CNRS de Grenoble un shelter GIVAH installé au Col du Lautaret dans le Parc des Ecrins afin de bénéficier d’un local technique d’étude météorologique. Dans cette zone Natura 2000 la structure devait être invisible, étanche, isolée et pouvoir supporter le poids de 2 mètres de neige. Telles étaient les principales contraintes. « Une étude d’impact réalisée dans cette zone a démontré que la conséquence de notre structure sur l’environnement était nulle, ce qui est très positif en terme écologique » souligne Guillaume Ibled.

Le Château de Chambord, dans le Loir-et-Cher a quant à lui passé commande pour deux postes d’observation de la faune situés au ras du sol (particulièrement prisés au moment du Brame du cerf).

Ces installations, en résine, cumulent en effet de nombreux intérêts écologiques :

Elles s’intègrent harmonieusement dans le paysage car elles peuvent être entièrement végétalisés et donc se soumettre à la réglementation locale d’urbanisme, elles sont inertes, durables dans le temps et sans entretien (aucun résidu chimique ne s’infiltre dans le sol), elles peuvent être installés sans fondations. Il suffit de creuser et ajouter un lit de sable de 10 cm au fond du trou, on dépose simplement la structure, et en fin, la recouvrir de terre. Aussi, elles pourront donc être désinstallées très facilement sans n’avoir eu aucun impact environnementale.

Ce que sait faire GIVAH

Cette entreprise très spécialisée maîtrise un procédé de base qui garantit une parfaite étanchéité durable dans le temps et qui ne demande pas d’entretien.

A partir de là, tous les aménagements et conforts intérieurs sont possibles. On met alors en place un système de ventilation naturelle empêchant l’humidité de rester. Rien à l’intérieur (entièrement recouvert de résine) ne permet de retenir cette humidité. Il est donc très facile de mettre l’abri en température. Le chauffage électrique, gaz, le poêle à pétrole... est ensuite facilement installé.

Ces abris, bien souvent de plus de 10m², peuvent être aménagés à la demande et clé en main, du lit à l’installation de la kitchenette avec micro-onde ! Du sur-mesure jusqu’au bout !

Question tarifs : le module va de 3000€ à 70 000€ en fonction de ce que l’on souhaite ! Tout est à imaginer ou à reproduire à l’identique !

« Aucune hutte ne se ressemble. Elle correspond aux attentes des chasseurs qui ont leurs habitudes. Certains tirent assis, debout, allongés nous nous adaptons à la demande » précise Florentin Ibled.

« Il nous arrive également de fabriquer des cercueils ou hutteaux de plage mobiles : sorte de grande caisse portée par deux roues amovibles installée sur la plage ou zones humides soumise à l’influence de marée pour tirer assis ou allongé.»

Pour ces deux frères qui fabriquent 6 à 7 huttes par ans suivant la taille et les finitions, les affaires vont bon train. Il s’agit d’anticiper sa demande.

Autant de besoins, autant de structures !

Allier tradition et modernité avec des techniques de pointe : telle est la volonté de Guillaume et Florentin Ibled qui ont fait d’une passion transmise par leurs grands parents (qui avaient eux-mêmes acheté une hutte après la guerre) un véritable métier de techniciens.

Un beau parcours pour deux hommes en totale immersion dans la nature !
CHASSE Économie Environnement Chasse au Gibier d'Eau Hutte de chasse
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